Julie Coutureau
Que les tensions montent en osmoses et les frictions en désir, vive que vive !
Julie Coutureau aka juliedesk, aka Julie Coutureau Brossa i Roger est artiste plasticienne multimedia, auteure dyslexique d’écrits et de pièces sonores. Micro~taskeuse dans micro~taskers, groupe de beatbox, electronics et paroles en novlangue, et membre du collectif ∏-Node, radio art, webradio et DAB+ sur Paris et Mulhouse.
Elle cherche elle trouve des formes et des processus de travail dans les univers naturels, scientifiques et technologiques, les accidents les erreurs, les contraintes physiques et toutes sortes de dérives. Se suspendre se surprendre et jouir ensuite. Profondément musicale, profondément imagée, écriture du rythme et de l’entourloupe, une écriture de dyslexique visuelle. Une écriture multivers à la recherche de bigs bangs. Composer, agencer des états d’écriture c’est là son kiff, plus proche du joint que de la passion ou de l’adoration selon l’histoire culturelle française.
Du kiff à l’oreille des mots des phrases dans les sens, tous les sens, c’est l’aventure poétique expérimentale phonétique, rhizome littéraire, lecture auditive, des sons dans le sens et des sens dans le son, une crise auditive, un Que-sais-je en chœur, une anarchie en forme, un défi à la case, un trop-plein en dérive, des racines de flux émotionnels, de la mémoire charcutière dans une culture de jachère, un poussoir à rester vivant.
Une dé-culture multi-culture dans un état revendiqué de jachère géante. Que ça pousse. Coûte que coûte.
Aller-retour entre la table de bistrot et l’ordinateur en processus général chaotique, les écrits manuels mutent sur l’écran, les écrits numériques mutent sur papier et vice-versa. Application du processus à l’outil, en accord avec sa nature, ses constituants, ses langages. C’est un dialogue de bifurcation afin qu’une écriture complexe naisse, complexe dans sa construction mais aussi ses représentations et ses sens. Les mots en chaos et répétition, des mots naissent la matière, la chair et ambiguïté des espèces du langage. Les ondes sonores en toutes matières de ce qui se voit se lit ce qui est ressenti, ce qui est reconnu ce qui est indéfini, et parfois les deux à la fois, la SF est réelle, le réel pas toujours vrai.
Passée par l’École des Arts Décoratifs puis par les Beaux- Arts de Paris, formée ensuite aux techniques du son et de l’image à la School of Visual Arts de New York, Julie Coutureau poursuivra sa route dans la performance, la musique avec Alicesuicide, groupe fondé en 2004 avec Joseph Marzolla avec lequel elle se produit en concert en France et à l’étranger, (la Flêche d’or, la galerie du Jour Agnès B, Pologne, Pays-Bas…) et la la vidéo (Festival Filmer la musique, Centre d’art de Brétigny, Musée Nylo en Islande…). Puis se déploieront les trois moteurs essentiels, engrenages de sa création : écriture, parole, dessin.
Ses pièces sonores (spoken words) sont diffusées sur ∏-Node, webradio et radio DAB+ à Paris et Mulhouse, elle publie en parallèle en tant qu’artiste-autrice dessins et textes : Memento même pas peau sur Dératisme.com, Kinemafantomasgorie dans Passages d’encre spécial cinéma, Temporalité de la voiture volante PAL-V One / Retour vers le futur sur Caradisiac.com…
Depuis 2001, elle vit grâce un autre plaisir: le montage audio-visuel. Après avoir débuté en tant que monteuse vidéo pour Mike Kelley (Centre Pompidou, 2001, Sonic Process) elle travaille sur des projets de clips, d’art-vidéo, de fictions et de documentaires avec Marie Reinert, Kader Benchamma, Chloé Fabre, Simon Quéheillard, le groupe Tout de Suite, ou encore Red Shoes/Some Shoes, structure de production et de distribution de films d’artistes.
Son travail est visible, lisible et écoutable sur
mixcloud.com/Juliedesk/ instagram.com/julie_coutureau_brossa_i_roger/